Libertés
Liberté
Tu cries tu saignes dans la nuit
On dirait que la vie t’a rogné les ailes
On dirait que la bonté a exilé ton âme par-delà l’univers
J’ai tout oublié de toi dès l’instant où je te quitte
Tellement tu t’évapores
Tellement tu me vides
Semblable à l’air
A vingt mille ans de solitude
Liberté
On t’aurait assassiné au berceau
De ce lait maternel
De cette empreinte tatouée au profond
Et qui t’a ouvert tes beaux yeux
Et que j’imagine dans les ténèbres vigilants à t’éteindre
A te lier aux amours passagères
Tu cours dans les rues de l’absurdité
Et je te sais partout où j’aime rêver
Parce qu’enfin l’utopie
C’est comme cette eau qui descend la seine et qui finira par arriver
Liberté
Je t’adore âme et corps et du st esprit
Fruit de mon imaginaire sur ton ire
Quand ma larme te raisonne
Et te multiplie à l’infini des gestes
Ses frénésies vagabondes
Et je t’imagine mon dieu sur tout ce que je désire
Et le pouvoir des femmes
Et la volupté des prophètes
Et l’essence de vie
Et l’aube éternelle
Et le jeu ingrat des saisons
Quand le monde s’éveille aux soupirs des amants de rencontre
Liberté
Tu vivras longtemps après moi
Dans le souvenirs de ces combats
Aimés partagés à deux à des milliers à des millions
Dans les seuls moment qui font la splendeur de l’Homme
Des fois par pudeur
On se défait de sa fureur
Je te prends comme tu es
Comme je prendrais la mort
Parce qu’il le faut
Parce que je ne suis pas sûr que l’éternité existe
Liberté
J’aime ta bouche de l’obsession
Qui jouie de la colère des bouges
Quand je te balade les soirs de grande frime
Sur les boulevards de l’angoisse
A l’adresse indiquée par l’arbitraire
Sur les chemins balisés par les plantons de la peur
Et les connards concis par l’habitude
Sciés par le quotidien et le nécessaire alimentaire
Là-bas quelque part du côté du néant
Liberté
Je ne te pardonne rien
Parce que comme la pluie torrentielle
Comme l’opulence
Comme l’acte gratuit
Comme toutes ces chiffes à la con qui décident le monde
Tu es là où il ne faut pas être
On ne choisit vraiment rien
Ni son heure ni sa naissance
Et c’est pour cela qu’il faut mûrir sa mort
Liberté
Souvent je te hais
Avec ma cervelle avec mes nerfs
Avec mes tripes avec mon sommeil
Et je sais pertinemment
Que nous nous sommes rien dit
De ce qui nous sépare
De ce qui nous déchire
Depuis le temps qu’on partage les mêmes misères
Et l’incertitude
Et les fins de nuit
Et la sinistrose
Liberté
Et je crève de toi j’ai faim de toi et je t’en veux
Mon désir de te vaincre
Ne s’est pas émoussé
Malgré l’abstraction et le conforme
Nos orgasmes sont miscibles
Et notre coït jamais sommaire
Je t 'évites désormais parce que tu m’as démuni
De simplicité de raison de congruité
Et je bande pour toi
Parce que j’existe
Liberté
Tu sens sous ta main mon cœur se débattre
Et mon esprit rêver haut
Je me regarde dans tes yeux et je vois combien tu m’aimes
Et l’étendue de ma perdition
Dés lors se donne des raisons terribles
Pour persifler
Liberté
Tu étais une ombre au fond de ma galère
Je comptais les nombres
Je vivais ma vie
Je m’étais affranchi
De la haine et de l’amour
Et faiseur de décombres
Je passais en silence
Dans le bruit
Liberté
Tu poses tes lèvres sur mon front
Et tu te cherches un peu
Dans mes mots qui te poussent à tes limites
Parce que tu sais ce que tu veux
Ta fièvre instantanée vient et se taille aussi vite
Que tous ces lieux innomés
Où tu consumes cent mille ans de solitude
À recoller mes morceaux
d'un nettoyage par le vide
Liberté
Tu entends ma voix à l’agonie
J’ai remis ta vie à l’heure
Et met la mienne à ta piété
Tu entends ma voix sous les cendres
Et tu m’imagines l’incroyable félicité
De crever de toi
Je crois vraiment au hasard
Et que l’homme enfante dans la douleur
Sur la glaise sur le vide
Sur le fond sur la ride
Sur la misère de l’apatride
Sur le souffle de la multitude
Sur le cœur généreux
Sur la fièvre aride
Sur l’excellence sur le bide
Sur les plis de mon âme
Sur le sommeil de ma flamme
Sur la durée sur la trame
Pour la vérité du mensonge
Pour la vérité qui dérange
Pour tout ce qui reste à venir
Pour vivre de tout
Pour ne jamais finir
Pour aimer à mourir
Pour la pitance pour le beau
Pour le juste pour le faux
J’écris ton nom
Liberté liberté
Liberté liberté
Je crie ton nom
Sur le baiser sur la route
Sur l’étoile qui déroute
Sur la certitude sur le doute
Sur l’once sur l’infini
Sur le signé sur le cri
Sur l’éphémère sur l’écrit
Sur la colère sur le bout de la nuit
Sur la bouche ouverte
Sur la main tendue
Sur la découverte
Sur la déconvenue
Sur le vent sur la brise
Sur la donne sur la mise
Sur la torpeur sur la ruse
Sur le rire charmeur
Sur l’insolence sur la satire
Sur la haine et l’ordure
Sur le bonheur sur l’humeur
Sur la défaite sur la rumeur
Sur la daube sur le fiel
Sur l’or du silence
Sur l’azur du ciel
Sur l’abstinence
Sur la douceur du miel
J’écris ton nom
Liberté liberté
Liberté liberté
Je crie ton nom
Sur la terreur sur la frime
Sur la parole libre
Sur le vers sur la rime
Sur le sublime sur le chibre
Sur l’honneur sur la jouvence
Sur la plénitude sur l’absence
Sur l’acquis sur l’errance
Sur le bourgeon sur la pétale
Sur la fureur sur la mer étale
Sur le bien sur le mal
Sur l’agonie sur le râle
Aux herbes folles
De la mort subite
Aux baby doll
Que l’on culbute
Aux hommes d’honneur
Qu’on décapite
A la fureur
Qu’on déshérite
Aux amants floués
Aux pas désunis
Qui font la nuit
De tous les exilés
Aux larmes sans écho
A la grandeur des mots
A l’artifice du désespoir
A la fin de l’histoire
Au comble du silence
A la folie du chaos
A la laideur à l’indigence
Sur la joie traversière
Sur l’énigme sur la pierre
Sur le sanglot sur la prière
Sur la bâlle qui siffle
Sur le mépris sur la gifle
Sur le dégout sur la férule
Sur le rejet sur l’étreinte
Sur toute lueur éteinte
Sur la brise sur le murmure
Sur l’orgasme qui dure
Sur le diamant sur le saphir
Sur le cri sur le chagrin
Sur le cri enfantin
Sur la route sur le chemin
Sur le vide sur l’éther
Sur la colère sur la mer
Sur l’orgasme tributaire
Sur l »empreinte sur le fer
Sur la mort sur la raison
Sur la chicane sur la passion
Sur la misère sur l’opulence
Sur la vieillesse sur l’enfance
Sur le crime sur l’innocence
Sur la gueule de l’horreur
Sur la pépite sur la peur
Sur la souffrance sur la douleur
Sur les fosses communes
Sur les vagues sur les dunes
Sur tout l’or du monde
Sur l’idée féconde
Pour que dalle pour des prunes
Pour des hommes de bien
TOUNES
Il pleut sur mon cœur, comme il pleut sur tes villes, de la joie et du soleil, j'écoute tes couleurs, j'entends tes fureurs, le monde à tes pieds, le monde qui se recueille, mon îles des damnés, où les cons n'aborderont plus jamais, pas une comme toi, ne m'a donné le choix, d'être un juste ou une caillera.
TOUNES
Je sens ton cœur qui bat, tout au fond de moi, tes longueurs océanes, collées à mes tatanes, c'est du fort c'est du lourd, ça pue l'amour, comment tu fais, pour me flouer, tu mets le feu, à tous mes aveux, capitale de la vie, capitale de l'Algérie, capitale de l'Italie, capitale de l'Andalousie, plus prés de toi que de Paris.
TOUNES
Toi tu me mélanges, à tous ces goûts étranges, aux démons et aux anges, d'ici et d'ailleurs,qui font battre ton coeur, j'aime tes mousmés, tes voyous recyclés, tes marlous tes légendes, tes échos du bout du monde, tes accents de l'embrun, des vertus des catins, des minots des puritains, des poètes des marins, plurielle comme le ciel, douce comme le miel.
TOUNES
Le monde entier sur ta chaloupe, l'Afrique collée à ta croupe, te met le vent en poupe, tes passions animales, où dorment les étoiles, quand je parle de toi, parole féconde, aux rumeurs du bout du monde, je parle de moi, tu pues la colère, tu pues la tendresse, tu pues la sueur, de l'immortelle jeunesse.
TOUNES
Tu ne connais pas le chagrin, malgré tes assassins, antidote de nos poison, il a raison Aragon, heureux le premier je meurs, avant mon peuple avant ma patrie, et que rien de moi ne demeure, s'éteigne à jamais ma rumeur, sans jamais dire ainsi soit-il.
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